Résister
par l'art et la littérature,
c'est ...
Durant la deuxième guerre mondiale (1939-1945), des artistes reconnus et d'autres moins – voire anonymes-, utilisent les arts pour échapper à la réalité qui leur est imposée par les nazis et dénoncer un nouvel ordre européen qui nie l'humanité d'une partie des vivants. Auteurs et récepteurs de ces œuvres ont résisté par et avec l'art et la littérature. Quelles formes artistiques ont-ils choisies ? Pour adresser quel message ? A qui ? Les élèves de la classe de 3e4 du Collège Trois Fontaines de Reims commentent quelques oeuvres produites dans ce contexte et font le parallèle avec leur propre pratique artistique sur le thème de "la résistance"
Le titre de cette œuvre dessinée en 1942 par Horst Rosenthal (1915 – 1942) est Mickey au camp de Gurs. Cette œuvre littéraire prend la forme d'un livre pour enfant.
L'oeuvre a été créé, comme son nom l'indique, au camp de Gurs entre octobre 1940 et septembre 1942 pendant la 2e guerre mondiale dans le sud de la France, alors sous régime collaborateur, par un réfugié juif pensant se cacher en France. Le but de l'artiste est de dénoncer comment se déroulait l'existence dans des camps comme celui de Gurs.
L'artiste raconte une aventure de l'innocent Mickey dans le camp de Gurs, afin d'y évoquer la vie des prisonniers, le manque de nourriture, les « niche de chien » (petites maisonnettes ), les tickets pour pouvoir circuler, les activités diverses... Cet ouvrage, mi-livre mi-bande dessinée, est adressé prioritairement aux jeunes lecteurs et a été créé dans la clandestinité lors de son enfermement dans le camp de concentration de Gurs. L'artiste a donc dû ruser pour contourner des interdictions et éviter la censure.
Robin et Alexandre.

Horst Rosenthal, Mickey au camp de Gurs , 1941, coll & copyright Archives du CDJC (Centre de Documentation Juive Contemporaine), Mémorial de la Shoah, Paris, France
Dans les camps de transit, de concentration, les ghettos, et les centres de mise à mort, ceux à qui on dénie le statut d'être humain posent sur l'horreur non pas un regard de déporté mais un regard d’artiste.
Avec des couleurs délicate, ce sont des dessins qui ont été faites sur des feuilles blanches. Elle appartient à l'Art du Visuel. L' œuvre a été créée dans le camp de Gurs, et Gurs est situé dans les Pyrénées orientales. Le statut du territoire français était occupé (entièrement à la fin de 1942). Hans Reichel était emprisonné au camps d'internement en France pendant la deuxième guerre mondiale parce qu’il est ressortissant allemand (en raison de la nationalité allemande.) Hans Reichel ne veut émettre aucun message, il veut seulement oublier qu'il est dans un endroit atroce, qu'il a des conditions de vie détestables. Ce tableau montre un petit Poisson doré qui tourne en rond dans un petit aquarium, tout seul dans un bocal. Il a été fait au crayons de mines, de couleurs, de l'encre colorés, et en aquarelle.
Nicolas et Wisley.

Hans Reichel, Cahier de Gurs,
1942 graphite, aquarelle et encres colorées sur papier
41,1 x 30,2 cm Coll & copyright musée Unterlinden, Colmar.
Hans Reichel est un peintre allemand naturalisé français né le 9 août 1892 à Wurtzbourg et mort le 7 décembre 1958 (à 66 ans) à Paris.
En 1942 l’œuvre qu'il a créée s'appelle Cahier de Gurs.
L’œuvre a été créé dans le camps d'internement dans le contexte de la deuxième guerre mondiale (1939-1945).
Le titre de cette œuvre est «TO TOMMY, FOR HIS THIRD BIRTHDAY» ce qui signifie «POUR TOMMY, POUR SON TROISIÈME ANNIVERSAIRE»
Bedřich Fritta, "To Tommy, for His Third Birthday in Terezin, 22 January 1944", 1943/44
Ink, pen and brush, watercolor, 22,5 x 31,5 x 3,3 cm
© Thomas Fritta-Haas, loan to the Jewish Museum Berlin


Son auteur est Bedřich Fritta (né en 1906 et décédé en 1944 à Auschwitz), le père de Tommy.
Cette œuvre est un livre d'enfant, c'est a dire un album d'image. Elle a été crée de 1943 à 1944 afin d'être offerte à son fils à l'occasion de son anniversaire ( le 22 janvier 1944 ). Cette œuvre appartient à l'art du visuel. Sa nature est ink drawing (=dessins à l'encre), brush (=pinceaux), watercolor (=peintures à l'eau). Il est gardé au musée : Jewish Museum Berlin
Ce livre à été réalisé vers la fin de la seconde guerre mondiale, de 1943 à 1944.
Il a été crée dans le ghetto de Theresienstadt situé en République tchèque actuelle, devenue «protectorat de Bolive-Moravie » après que les nazis l'ont conquis en 1939.
Le ghetto de Theresienstadt vers la fin des années 1939 été occupé par les allemand donc il appartient au IIIe Reich (empire allemand nazi).
Bedřich Fritta était une personne considérée par les nazis comme ne méritant pas de vivre et il a subi leurs politiques de discriminations et leurs violences jusqu'à l'assassinat, car il était juif.
Le but de l'artiste était d'offrir un cadeau d'anniversaire a son fils Tommy malgré le fait qu'il est dans un ghetto, un ghetto est un quartier ou les nazis obligent les Juifs a y vivre.
Les images colorés de Fritta décrivent la vie quotidienne de son fils Tommy.
Tommy se regarde dans un miroir ou tape avec sa cuillère sur la table vide.
Une fois encore, Fitta montre commeque la faim est un compagnon constant des prisonniers.
Cette image s'appelle «By the table!!» (= A table).
Elle est de dimension 22,5 x 31,5 x 3,3cm, c'est un dessins à l'encre, faite à partir de pinceaux, de peinture à l'eau et de stylo.
L’œuvre a été créée dans la clandestinité, il peint la vie quotidienne de Tommy dans le ghetto.
L’œuvre se fait contraire du public après la guerre, il a été récupérer à la libération.
Le livre a été caché dans le ghetto avec les dessin à l'encre non officiels de Fritta (car il peignait aussi de la propagande pour les nazis).
Il est donné a Tommy par son père adoptif Leo Haas.
Aujourd'hui Thomas Fritta-Haas vit avec sa famille à Mannheim.
Il dit: "The only thing that remains to me, that belongs to me, that was made for me alone, is my book, a book by my father. In that book I can feel him, his tears, his hope, his fear." «La seule chose qui me reste, qui appartient à moi, qui a été faite pour moi seul, est mon livre, un livre de mon père. Dans ce livre, je peux ressentir, ses larmes, son espoir, sa peur. ».
Hillal (d'après le site anglophone du Jewish Museum de Berlin)